Festival de la cité de Lausanne - du 28 juin au 3 juillet 2011 - 40ème édition

Quelle est réellement cette femme blonde et sexy que vous venez de croiser dans la rue? Une superwoman capable d’affronter mille tâches en une journée tout en restant disponible pour son mec en soirée? Une escort girl qui va rejoindre son client ou une femme de ménage qui vient de terminer de poutzer les bureaux du Festival de la Cité et qui se dépêche d’aller rejoindre sa petite amie? Tout est possible.

L’écrivaine et scénariste Julie Gilbert questionne la condition de la femme d’aujourd’hui en mettant en scène Sexy girl, une performance téléphonique. Des comédiennes appellent les spectateurs par téléphones portables et leur confessent leur vie de femme. Ce sont des mères de famille escort girl, des femmes qui parlent de leurs sex toys, des femmes qui ont peur de se faire violer, des femmes qui auraient aimé être écrivain…

Julie Gilbert montre l’envers du décor, le téléphone rose à l’autre bout du fil. Elle se demande que peut faire une femme si elle ne veut pas être une femme à barbe, ni faire comme si elle n’était pas une fille. Si elle ne veut pas être une sexy girl, ni une sportswear girl. « C’est quoi être une fille aujourd’hui? » se demande-t-elle. Il paraît qu’il y a des tournantes dans les caves, que le porno est devenu la norme, qu’il y a d’un côté les filles faciles et de l’autre les psychorigides. Il paraît que les hommes savent toujours mieux que les femmes ce qui est bon pour elles. Si tout cela est vrai alors les femmes ont encore du pain sur la planche!

Au-delà d’un discours féministe, c’est la notion de représentation au féminin dont il s’agit. Inspirée par des documents journalistiques, des interviews, des blogs, des textes de Virginie Despentes, Virginia Woolf ou Simone de Beauvoir, Julie Gilbert a écrit une vingtaine de monologues de femmes.

A mi-chemin entre la forme théâtrale et la performance, Sexy girl est imaginé pour mettre à nu ce qu’on tait, ce qu’on sait sans savoir, ce qui se vit au quotidien.